Reprendre la main les mauvais jours au golf

"Tout ce que contient ton présent, joue-le comme si tu l’avais choisi."

Introduction

Il y a des jours où le golf semble échapper à toute logique. Le swing se dérègle, les émotions débordent, la lucidité s’effrite. Ces journées peuvent vite devenir un piège mental et émotionnel. Mais elles sont aussi une invitation à transformer notre posture intérieure.

Ce qui fait la différence entre un joueur qui subit et un joueur qui rebondit, ce n’est pas la capacité à éviter les erreurs, mais la capacité à choisir une réponse utile face à l’imprévu.

Ce protocole, fondé sur les piliers physique, mental, émotionnel et spirituel, t’invite à revenir au présent, à simplifier, à respirer, et à redevenir acteur de ton jeu, coup après coup.

Pourquoi les mauvais jours s’emballent

Parce que des réactions physiologiques et psychologiques qui coupe votre équilibre, augmente les tensions musculaires, fait perdre sa lucidité, crispe la prise et rétrécit le champs visuel… Plus vous vous acharnez à vouloir « reprendre le contrôle » plus vous allez retenir vos coups, plus votre corps se met en défense, et plus votre jeu se dégrade. La porte de sortie ne passe pas par « faire plus d’efforts pour contrôler » mais par réinitialiser le système nerveux, simplifier la tâche et remettre votre attention sur le geste, pas sur le score ou la cible.

Le protocole MRP GOLF

1. Accepter

La première étape est d’Accepter. On ne corrige pas ce qu’on n’accepte pas. J’accepte un double ou triple au 1, les conditions météo, mes émotions d’enjeu, le green plus lent… Résister à toutes ces interférences intérieures ou extérieures entretiennent la tension ; accepter et se libérer de cette énergie « négative » pour agir.
Il faut trouver quelque chose qui puisse me distraire que tout ce qui me distrait

2. Comprendre

En une minute max, identifie la cause dominante observable : doute, peur, tempo trop rapide, stress d’enjeu, météo, décision trop agressive, routine sautée…

3. Décider

Choisis une seule chose à prendre pour les 3 prochains coups (ex: tempo 70%, grip pression 4/10, visée à la gauche pour contrer le vent…). Lâche le reste.

4. Croyances

Remetez la bonne histoire dans votre tête : « je ne contrôle pas le résultat, je contrôle le prochain geste. Je me recentre sur ma routine et mes focus. J’ai la compétence, fais-ton job est de devenir la personne de la situation. »

Protocole « reset 90 secondes » entre deux coups

• Respirer 5 cycles (inspire 5s, souffler 5s) en marchant vers la balle. L’expiration longue redescend l’activation de l’amygdale.

• Scanner sensoriel 3-2-1: 3 choses que je vois, 2 sensations dans ma routine, 1 Dialogue interne positif. Ça rouvre la vision périphérique.

• Phrase d’acceptation : ce qui est, est. J’ai exactement ce dont j’ai besoin pour jouer ce coup.

• Choix unique: je prends une seule intention de geste (ex: focus ma clé de démarrage, ressenti musculaire, associé à mon image mentale, et dialogue interne positif). Le croisement des sens bloque aussi l’activation de l’amygdale.

• Déclencheur neutre à l’adresse : un mot court (fluide, tranquille, calme, confiance…) puis swing dans le plaisir du moment présent en jouant la qualité de se que vous faites au moment où vous la faites. Un alignement parfait entre mes pensées les plus profonde et ce que fait, ce que je dis.

 Sortir de la crispation

Chaque mise en jeu et attaque de green, complète la phrase : je lâche le score/la peur du slice ; « je prends le tempo, je ne cherche pas à contrôler ma position au sommet du backswing, dans le retour... ». Vous ne traverserez jamais la balle, ou vous n’atteindrez jamais la cible en contrôlant votre club… Ou si vous retenez vos coups en approches ou au putting par exemple.

Plan d’action « 3 temps » pour casser la spirale

Avant le parcours (10 minutes)

• Exercice de latéralisation

• Échauffement : 3 min de Mouvement Rythmique Primaire, ( Micro-dissociations haut du corps/bas du corps, avec plus ou moins d’amplitude en approches ou wedging à 50m),

• Pour les joueurs de niveau moyen ; quelques swings à une main club à l’envers, avec connexion bras / corps pour sentir la synchronisation, et le relâchement des épaules. 1 min de swings avec le driver sans balle sur le tee ; associer le bruit du tee, avec le ressenti musculaire, la synchronisation, et le relâchement des épaules…

• Respiration cohérente 2 min 5-5. Tu crées ton niveau de base.

• Cible du jour: process de routine, pas score. Définis trois règles simples dans le Calme, la confiance et l’énergie centrée. Routine claire complète sur chaque coup, focus sur la réalisation d’un backswing fluide, précis, sans influence.

Pendant le parcours

• Décisions conservatrices quand l’état interne est agité. Jouer un club de plus, viser la zone la plus large du fairway, le milieu du green. Tu réduis l’exigence de précision pour que le geste reprenne de la qualité.

• Switch tempo: si contact instable, passe volontairement en mode 70% dans le backswing.

• Trame de pré-shot minutieuse (cerveau gauche) : cible → point d’alignement → trois swing d’essai « cinéma intérieur » pour l’imagination, (cerveau droit), sensation musculaire, stimuli-commande (cervelet), émotion positive, (cerveau médian) → expire → joue la qualité de ton swing. Rien d’autre.

• Après un coup raté: accepte en 3 secondes, nomme 1 apprentissage, 1 micro-ajustement, puis marche. Aucune auto-évaluation technique prolongée sur le fairway ou départ.

• Gestion des putting : si trois putts apparaissent, reviens au triangle simple connexion bras-corps, la reproduction de l’intuition du coup d’essai, (longueur de backstroke = longueur de roule), yeux au point d’arrêt, rythme constant. Objectif deux putts, pas « rentrer absolument ».

Message final à ancrer

« Un mauvais jour n’est pas une fatalité, c’est une proposition. Tu n’as pas à contrôler la balle ni le vent; tu as à choisir ta réponse, ton geste et ta décision. Lâche une attente, prends un geste. Deviens la personne de la situation. La zone arrive quand le corps se sent en sécurité et que l’esprit n’a plus rien à prouver, seulement quelque chose à faire. »

Conclusion

Le parcours n’est jamais une ligne droite. Mais chaque détour, chaque imprévu, chaque émotion vive est un rappel à ton pouvoir de réponse. Ce que tu vis sur un mauvais jour de golf est exactement ce dont tu as besoin pour grandir, affiner ton attention, développer ta présence et ta solidité intérieure.

Ce que tu fais quand tout va mal construit la personne que tu deviens quand tout ira bien.

Si tu appliques ces protocoles, tu ne redeviendras pas simplement performant : tu deviendras résilient, lucide et ancré. Et c’est dans cette posture que la zone finit toujours par revenir, comme une récompense naturelle à ta qualité de présence.